Evolution dans mon utilisation de Twitter : après une petite série de gazouillis lancés quasi-confidentiellement à l’oreille du web, j’entreprends de diffuser des tweets sur les murs, dans la rue, à l’intérieur de bâtiments publics ou à la maison. L’idée est de faire parler – via une bulle de texte – un animal fantastique situé quasiment au raz du sol. Paroles presque en marge, paroles qui poétisent l’espace public ou intime, y installent un monde improbable.
Une performance
Et pourquoi pas transformer cette expérience en performance ? Rendre disponible au téléchargement, et cela en plusieurs langues, les éléments à découper et à coller chez soi ou dans la rue. Twitter servira alors à diffuser les photos des collages, via par exemple TwitPic, avec le hashtag #tweetART pour permettre un repérage. Une carte Google pourrait marquer la position de toutes ces interventions.
Mircomoron, animal fantastique issu du livre Das Tierbuch des Petrus Candidus (1460) de la bibliothèque universitaire de Salzbourg, cite la méditation 102 du Vijñânabhaïrava (Tantra yoga) : « 102. Si tu perçois l’univers tout entier comme une fantasmagorie, une joie ineffable surgira en toi. »